Vous êtes-vous déjà demandé ce qui se passe en coulisses lorsque vous passez une commande en ligne ? Comment le système sait-il si l'article est encore en stock ? Et pourquoi recevez-vous une confirmation de commande par e-mail quelques secondes après l'achat ? La réponse à ces questions se trouve dans le backend : il garantit que les données sont traitées correctement, que les processus sont exécutés, que les informations sont enregistrées et transmises au frontend.
Qu'est-ce que le développement backend ?
Le développement backend englobe le traitement des données côté serveur, l'implémentation de la logique métier et l'intégration de systèmes externes. Il veille à ce que les applications fonctionnent efficacement, que les données soient stockées en toute sécurité et que d'autres systèmes puissent être connectés sans problème. Il s'agit de tout ce qui est exécuté sur le serveur lui-même.
Souvent, des systèmes externes (par exemple un système ERP ou CRM) sont intégrés afin d'automatiser des processus plus complexes. Un exemple pratique : le backend d'un portail client charge les données de comptage et les données client d'un utilisateur après sa connexion à partir d'un système SAP et les transmet à l'interface web.
Pour que les données et les états puissent être enregistrés et consultés, les développeurs choisissent un système de base de données approprié et mettent en place une structure adaptée au cas d'utilisation.
Une partie essentielle du développement du backend est l'implémentation d'interfaces, également appelées API. Celles-ci sont nécessaires pour pouvoir appeler la logique depuis le front-end (l'interface) du programme ou d'autres processus.
Dans le domaine du développement backend, des architectures logicielles complexes sont en outre souvent conçues et mises en œuvre afin de répondre aux exigences croissantes posées au logiciel. L'architecture de microservices en est un exemple.
En outre, les développeurs backend développent ou intègrent les mesures d'authentification et de sécurité nécessaires pour empêcher l'accès non autorisé aux données personnelles.
Comment fonctionne le backend d'une application ?
Le backend d'une application se compose souvent de plusieurs niveaux. Il les reproduit et assure la communication entre eux.
1. Interface
La partie la plus évidente de tout backend est l'interface (ou API). L'API permet à d'autres applications de communiquer avec le backend. Elle joue le rôle d'un traducteur qui convertit les données de l'interface utilisateur dans un format exploitable par le backend. L'interface définit les données que le backend attend et celles qu'il renvoie. Une validation intégrée permet d'éviter les risques de sécurité potentiels, comme l'introduction de codes malveillants.
2. logique métier
La logique métier, dans laquelle sont traitées les données déjà vérifiées de l'interface, constitue le cœur du système. C'est ici qu'ont lieu les calculs, les transformations ou d'autres types de traitement ultérieur, selon le cas d'utilisation. Par exemple, lorsqu'un client passe une commande, la logique métier calcule le prix total, vérifie l'état des stocks et envoie une confirmation de commande.
3. base de données
Le stockage permanent des données est souvent (mais pas exclusivement) représenté par des bases de données. Celle-ci contient d'une part les données que l'utilisateur a saisies dans l'interface utilisateur, d'autre part les valeurs par défaut des boîtes déroulantes ou les données des processus d'arrière-plan peuvent y être stockées.
Quelle est la différence entre le frontend et le backend ?
Frontend
Dans le développement du front-end, les développeurs mettent en œuvre des interfaces conviviales. Il s'agit de ce que l'on voit de l'application. Le développement d'interfaces utilisateur comprend entre autres :
Backend
Lors du développement du backend, on se concentre sur le développement de la logique métier, c'est-à-dire sur ce que fait l'application. Cela comprend par exemple :
De quoi doit être capable un bon backend ?
En général, les bons systèmes backend se distinguent par leur capacité à faire face à un nombre croissant d'utilisateurs et de données. Outre l'évolutivité, une planification prévoyante garantit que le backend est bien extensible afin de pouvoir l'adapter aux exigences futures.
La cybersécurité est devenue un élément essentiel qui doit être pris en compte lors du développement. Les bons backends mettent en œuvre des mesures de sécurité modernes afin d'empêcher les accès non autorisés. Il s'agit notamment de procédures d'authentification telles que OAuth2 ou JWT, de techniques de cryptage pour les transferts de données (TLS/SSL) et de mises à jour de sécurité régulières.
Une autre caractéristique importante est la connectivité au front-end et aux processus. Les bons backends offrent des interfaces pour différentes interfaces et cas d'application afin de mettre à disposition des données et des fonctions parfaitement adaptées.
En outre, les bons systèmes backend peuvent réagir de manière fiable et souveraine aux cas d'erreur. Il peut s'agir par exemple d'interruptions de connexion ou de travaux de maintenance sur un système externe. Un bon backend reconnaît lorsqu'un système CRM comme Salesforce n'est pas accessible et enregistre la transaction pour un traitement ultérieur.
Pourquoi ne pas connecter la base de données/les systèmes directement au frontend ?
L'idée est évidente lorsqu'il s'agit de mettre en œuvre une solution « rapide » et « bon marché ». Cependant, la connexion directe présente quelques inconvénients fatals :
Sécurité
Pour que la communication entre le frontal et les systèmes tiers et de base de données fonctionne, les données d'authentification doivent être stockées dans le frontal et des autorisations de pare-feu souples doivent être mises en place. Cela accroît le risque d'attaque, car les systèmes sont accessibles depuis l'extérieur et les identifiants d'authentification peuvent potentiellement être plus facilement compromis. En outre, lors d'une connexion à une base de données ou à un système tiers, il peut arriver que des données soient envoyées sans protection dans la requête réseau, car ces systèmes ne proposent pas de protocole crypté pour l'échange de données.
Évolutivité
Si davantage de ressources sont nécessaires pour certaines tâches, l'ensemble de l'application doit dans ce cas être mis à l'échelle, car la logique métier, l'interface et les connexions se trouvent dans un logiciel. Ainsi, lors de la mise à l'échelle, plus de ressources sont utilisées qu'il n'en faudrait en réalité.
Séparation des tâches
Si tout a été implémenté dans une application et que d'autres systèmes doivent pouvoir accéder aux processus de cette application, cela devient compliqué. Des interfaces doivent être développées ultérieurement et le logiciel dans son ensemble s'ouvre davantage à l'accès extérieur.
Quelles sont les technologies utilisées pour développer des backends ?
Il existe de nombreuses technologies pour le développement de solutions backend - trop nombreuses pour les énumérer toutes ici.
Langages de programmation
Presque tous les langages de programmation conviennent au développement de backends. Les représentants les plus connus sont : C#, Java, Python, Ruby, PHP ou Rust. On choisit le langage approprié en fonction du contexte ou des exigences spécifiques. Cela joue notamment un rôle :
Bases de données
Il en va de même pour les bases de données : le système sur lequel on mise dépend du cas d'application. Les plus répandues sont :
Frameworks
Les frameworks backend appropriés dépendent du langage de programmation choisi. Microsoft offre avec ASP.NET Web API une solution pour C#, l'équivalent en Java est Spring Boot.
Cloud
Si l'application ne doit pas être exécutée sur son propre matériel, elle peut être hébergée par un fournisseur de cloud. On distingue l'Infrastructure-as-a-Service (IaaS), la Platform-as-a-Service (PaaS) et les architectures sans serveur. Les trois plus grands fournisseurs dans ce segment sont Microsoft avec Azure Cloud, Google avec Google Cloud Platform et Amazon avec Amazon Web Services (AWS).
Aujourd'hui, les solutions sont surtout combinées avec le cloud et s'appuient sur une technologie de conteneurisation qui permet d'exécuter la solution dans un environnement isolé et standardisé. Docker ou containerd en sont des exemples.